Les effets de la loi PACTE sur votre épargne-retraite

C’est à partir de la loi PACTE et de l’ordonnance du 24 juillet 2019 que la réforme des retraites a vu le jour. Ce Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises a été à l’origine des principales mesures en ce qui concerne l’épargne-retraite, et plus précisément par rapport à la création d’un nouveau produit qui est le PER : Plan d’épargne retraite.

Simplifier la gestion des nombreux contrats existants

Ce plan a été conçu dans le but de simplifier la gestion des nombreux contrats existant sur le marché d’une part, et afin d’encourager les Français à épargner davantage en le rendant plus attractif. Ainsi, plus besoin de souscrire auprès de différentes compagnies d’assurances ou mutuelles en fonction de leurs conditions, à savoir les frais ponctionnés, puisque ce sera désormais un seul assureur qui gèrera le PER et par conséquent, ses sous-produits. Ces derniers sont les suivants :

  • le PER individuel qui est la version revisitée du Plan d’épargne retraite populaire et du contrat Madelin
  • le PER collectif dans lequel les détenteurs du PERCO pourront transférer leur épargne
  • le PER catégoriel pour les épargnants souhaitant transférer leur capitalisation réalisée dans leur ancien PERE ou Article 83.

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Booster le rendement des entreprises

La loi PACTE ne s’adresse pas seulement qu’aux épargnants, mais aussi aux entreprises. Elle encourage le salarié à s’investir davantage dans la production de cette dernière, et ainsi à augmenter le rendement. En contrepartie, les intéressements, les participations et les abondements que le salarié perçoit en fonction de ses efforts seront directement redirigés vers le compte épargne du salarié. Autrement dit, plus ces formes de primes de production sont importantes, plus l’épargne sera de qualité et la sortie en rentes – ou en capital – conséquente.

Bien préparer sa retraite

Nous ne parlerons pas ici des investissements dans un produit immobilier ou financier, mais dans un produit d’épargne, bien que toutes ces solutions soient tout à fait adaptées pour anticiper ses vieux jours.

Tout d’abord, il est intéressant d’évaluer approximativement si l’on pourra vivre longtemps ou si son espérance de vie est relativement courte. Dans le premier cas, percevoir des rentes à vie s’avère plutôt rentable. Exemple : l’épargnant quitte la vie active à partir de l’âge de 62 ans. S’il est en vie jusqu’à l’âge de 82 ans, il aura profité de 20 ans de rentes viagères. S’il décède à 72 ans, il n’aura récupéré que l’équivalent de 10 ans de rentes ; le capital fructifié destiné à être servi jusqu’à son décès n’aura pas été entièrement consommé. Certains contrats proposent cependant l’option de réversion, c’est-à-dire la possibilité de reverser ces rentes à son conjoint en cas de décès.

Pour un épargnant dont l’espérance de vie est courte (s’il souffre par exemple d’une maladie chronique), il vaut mieux opter pour la sortie en capital. Ainsi, il pourra financer un projet porteur qui pourra générer des revenus complémentaires immédiatement disponibles afin d’optimiser ses rentrées d’argent.

L’achat d’un bien immobilier à faire louer peut aussi s’avérer être une bonne solution pour garantir ses vieux jours, d’autant qu’il est tout à fait transmissible à ses héritiers et qu’il prend de la valeur au fil du temps. Attention, l’achat immobilier est certes autorisé avant le dénouement du contrat, soit avant le départ à la retraite, mais uniquement s’il va servir de résidence principale à l’épargnant. Par conséquent, il ne génèrera donc pas de compléments de revenus.

Bien préparer sa retraite, c’est aussi prévoir les charges et les dépenses une fois cette échéance atteinte. Il faut retenir en effet que le départ à la retraite s’accompagne d’une baisse des revenus, qui se fera ressentir davantage pour les personnes nées à partir de 1974.

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